Karim Rafi: Et si, de la brume; surgit la nuit !
Dispositif sculptural et sonore, à la Galerie 121 de l’Institut Francais de Casablanca, du 09 au 31 décembre 2023.
Dispositif sculptural et sonore, à la Galerie 121 de l’Institut Francais de Casablanca, du 09 au 31 décembre 2023.
Audio-Guide de l’exposition « 100 mètres à vol d’oiseau », du 17 novembre 2023 au 19 janvier 2024.
Mounir Fatmi est l’un des artistes les plus influents de sa génération, il développe un langage poignant et transmédias depuis le milieu des années 1990s. Dès les années 2000 son œuvre devient incontournable et planétaire, notamment avec le potentiel critique de ses installations dans la décennie qui précèdent les Printemps Arabes. L’artiste navigue les conventions sociales et les limites institutionnelles tout en créant des œuvres-slogans à forte portée critique provoquant des débats sur l’histoire, la mémoire et le trauma collectifs, les disciplines et les idéologies. Il est ainsi un des artistes fondateurs du mouvement planétaire dits de la Génération 00. La pratique artistique de Mounir Fatmi, aussi bien dans des installations complexes et des films d’animation, que dans le travail sculptural et photographique, démontre la capacité de l’art à naviguer les systèmes et parler aux gens (people) au-delà des genres et des frontières.
L’exposition 100 mètres à vol d’oiseau de Mounir Fatmi se construit dans la relation de l’artiste à l’emplacement du lieu d’art, face au Parlement du Maroc. Selon l’artiste le titre 100 mètres à vol d’oiseau évoque une vue aérienne comme une sculpture contemplée depuis la perspective d’un oiseau en plein vol, sur cette distance relativement proche mais symboliquement lointaine. Sur cette avenue centrale de la ville, aux façades art déco des bâtiments construits à l’époque coloniale -le bâtiment dans lequel se trouve L’appartement 22 est construit à la fin des années 1920s-, avec des allées de palmiers et bordées des principaux symboles de pouvoir: La Poste (pouvoir médiatique), Bank Al-Maghrib (pouvoir financier), la mosquée (pouvoir religieux), en plus de la Gare ferroviaires et du Palais Royal tout en haut de l’avenue. En effet, 100m est la distance séparant le lieu d’exposition, L’appartement 22, et le Parlement du Maroc, sur l’avenue centrale de Rabat. C’est sur cette avenue que se rassemblent les citoyens pour manifester leurs revendications communautaires – femmes -, sociales -diplômés chômeurs, mouvement du 20 février, MALI (Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles)- et positionnement politique -contre la guerre-, par exemple. Cet espace public est aussi celui où l’artiste avait pris part à plusieurs actions alors qu’il était basé à Rabat, à la fin des années 1990.L’exposition 100 mètres à vol d’oiseau est le résultat d’un dialogue que l’artiste Mounir a engagé avec L’appartement 22 depuis la création du lieu, et d’une conscience aiguë de la situation critique du monde et de ses multiples crises (politique, sociale et culturel), dans lesquelles les médias jouent un rôle central.
Des poèmes écrits, lus, interpretés, par des artistes, auteurs, éditeurs et des auditeurs, activement créateurs de paix, pour la vie.
Extrait de Jean-Paul Thibeau, « Comme un jeté de textes (écrits 1969-1999) », éditions hors’champs, 2000.
Livre, 192 page, ISBN 2-914164-00-9,
A travers ce travail sonore, réalisé par Karim Rafi en avril 2020, exprime les doutes de l’artiste quant à la réelle prise de conscience de l’humanité et un changement dans la relation a la nature après la crise du Cov-2.
La forme : une conversation entre un humain et un oiseau.
Le sujet : une interrogation sur la place qu’occupe l’humain dans le vivant.
La pièce commence par des chants d’oiseaux enregistrés au préalable pendant la période de confinement, on entend différents types de chants d’oiseaux.Ensuite, s’enclenche une interaction entre les sons que produisent les oiseaux et une imitation synthétique de ces sons là par l’intermédiaire de divers instruments analogiques, des réverbérations acoustiques et des manipulations sonores en tous genres à travers de petits objets du quotidien mis en rythmes, créant ainsi un espace acoustique immersif.
La thèse : L’origine de l’évolution de l’être humain, ce que nous appelons le chaînon manquant de l’évolution serait selon le point de vue des autres créatures, due à un phénomène viral qui aurait infecté les humains lors de leur état primitif, ce qui expliquerait ces particularités inhérentes aux humains, l’agressivité, la férocité, l’auto-destruction… Selon le point de vue de l’oiseau, les virus produits par la Nature et attaquants les Hommes seraient en réalité des anticorps que la Nature produit d’elle même pour se protéger du virus L' »HOMME ». Ce que le texte met en lumière c’est le caractère hégémonique et destructeur de l’humanité vis à vis du vivant. Ce que remet en question le dialogue c’est cette condescendance caractéristique des hommes se concevant maître du Monde et centre de l’Univers, car ce qu’ils appellent une prise de conscience écologique n’est autre que l’évolution toujours centriste de cette vision hégémonique où l’homme se voit en sauveur des Mondes, Que son humanisme bienveillant n’est que redistribution de rôles et organisation du vivant en nomenclature où chaque espèce a un rôle à jouer, une place à tenir. Incapable d’humilité, l’homme ne conçoit la Nature qu’à travers le prisme utilitaire, c’est ce qui le place à l’extérieur de cette même Nature et non comme un simple élément parmi d’autres.
Être là dans l’infranchissable distance.
Jacques Audiberti parle, dans « Le mur du fond », de ce qu’il appelle « les fantômes émulsifiants du cinéma » .
Il entend par là que les personnages de films nous ignorent, et que c’est justement ce qui en fait de réelles présences. Alain Chareyre-Méjan, philosophe et spécialiste d’esthétique, s’attache à montrer toute la profondeur de ce paradoxe.
Philosophe, professeur des Universités, directeur de recherches à l’université de Provence, Alain Chareyre-Méjan a publié des essais sur le fantastique, la littérature libertine, l’expérience esthétique.
Sa conception du fantastique fait droit au réel comme simple et inquiétant à la fois. Ses travaux concernant la théorie esthétique portent sur le lien consubstantiel qu’il promeut entre expérience esthétique et sentiment de l’existence.
Jeudi 8 décembre 2022 à 18h00
* Ce programme R22 est realise en partenarait avec La Non-Maison, Aix-en-Provence.
La R22 radioappartement22 est créée en 2007. La premieres version de la plateforme a ete replace par la verison 2.0, avec la meme structure des programmes et rubriques. Des programmes R22 Art Radio sont aussi produit en collaboration avec des institutions et projets partenaires, biennales, musees, centres d’arts.
Cette page est dedie a une selection d’archives R22 art radio, ses voyages et son apparition dans diverses geographies depuis sa creation.
Créée en 2007 comme une extension de l’espace d’art et rencontres de L’appartement 22, la R22 art radio acceuille des dialogues d’artistes, produit desoeuvres sonores et documente les projets de la Délégation artistique.
Cette page presente des archives, posters, photos de coulisses et des rencontres de la R22 art radio dans le monde.
La R22 art radio, plateforme indépendante pour l’art et la culture, accompagne L’appartement 22 à La Non-Maison et produit une série de rencontres et dialogues avec des artistes, philosphes, realisateurs.
Communiqué de presse du programme « L’appartement 22 à La Non-Maison ». 2022.
Dialogues dans les locaux de La Non-Maison, novembre 2022
L’artiste Etienne Rey parle à la R22, de son intervention dans les Jardins de l’Hotel de Caumont:
Cette exposition pop-up monumentale présente aussi des documents et archives d’expéditions et rencontres qui ont ponctuées l’existence de l’appartement 22. Elle dévoile aussi les processus, les méthodologies et les connexions de L’appartement 22, des réseaux artistiques et humains, établis lors de résidences d’artistes.
Sont déployés dans le lieu, des oeuvres, archives et interventions de :
Sofia Aguiar, Mustapha Akrim, Sadik Kwaish Alfraji, Francis Alÿs, Ahmed Amrani, Nassim Azarzar, Younes Baba-Ali, Yassine Balbzioui, Tina Barouti, Yto Barrada, Liliana Basarab, Faouzi Bensaïdi, Karima Boudou, Cecile Bourne-Farrell, Matti Braun, Frederic Bruly Bouabre, Gabriella Ciancimino, Philippe Cazal, Tomàs Colaço, Hassan Darsi, Pedro Gomez Egana, Mohamed El-Baz, Safaa Erruas, Ninar Esber, Natasha Ginwala, Badr El Hammami, Mohssin Harraki, Dominique Hurth, Seamus Farrell, Mounir Fatmi, Shezad Dawood, Pedro Gomez Egana, Heidi Nikolaisen, Chourouk Hriech, Fabrice Hyber, Soukaina Joual, Goddy Leye, Fadma Kaddouri, Maria Karim, Abdellah Karroum, Hyunjin Kim, Joseph Kosuth, Georgia Kotretsos, Miloud Labied, Otobong N’kanga, Sara O’Haddou, Aurora Pellizzi, Bernard Plossu, Catherine Poncin, Karim Rafi, Raqs Media Collective…Mohammed Larbi Rahhali, Younes Rahmoun, Maria Camila Sanjinés, Jérôme Schlomoff, Pascal Semur, Anne Szefer Karlsen, Jean-Paul Thibeau, Natalia Valencia, Oriol Vilanova, Ala’ Younis, James Webb, Sanaa Zaghoud.Tout au long de l’exposition auront lieu des workshops en collaboration avec les artistes, artisans et auteurs des lieux d’art et amis qui ont accompagné pendant vingt ans les expéditions, expositions et publications de L’appartement 22. Les rencontres et dialogues seront diffusés sur R22 Art Radio.