Karim RAFI ///// Ce que disent les oiseaux
A travers ce travail sonore, réalisé par Karim Rafi en avril 2020, exprime les doutes de l’artiste quant à la réelle prise de conscience de l’humanité et un changement dans la relation a la nature après la crise du Cov-2.
La forme : une conversation entre un humain et un oiseau.
Le sujet : une interrogation sur la place qu’occupe l’humain dans le vivant.
La pièce commence par des chants d’oiseaux enregistrés au préalable pendant la période de confinement, on entend différents types de chants d’oiseaux.Ensuite, s’enclenche une interaction entre les sons que produisent les oiseaux et une imitation synthétique de ces sons là par l’intermédiaire de divers instruments analogiques, des réverbérations acoustiques et des manipulations sonores en tous genres à travers de petits objets du quotidien mis en rythmes, créant ainsi un espace acoustique immersif.
La thèse : L’origine de l’évolution de l’être humain, ce que nous appelons le chaînon manquant de l’évolution serait selon le point de vue des autres créatures, due à un phénomène viral qui aurait infecté les humains lors de leur état primitif, ce qui expliquerait ces particularités inhérentes aux humains, l’agressivité, la férocité, l’auto-destruction… Selon le point de vue de l’oiseau, les virus produits par la Nature et attaquants les Hommes seraient en réalité des anticorps que la Nature produit d’elle même pour se protéger du virus L' »HOMME ». Ce que le texte met en lumière c’est le caractère hégémonique et destructeur de l’humanité vis à vis du vivant. Ce que remet en question le dialogue c’est cette condescendance caractéristique des hommes se concevant maître du Monde et centre de l’Univers, car ce qu’ils appellent une prise de conscience écologique n’est autre que l’évolution toujours centriste de cette vision hégémonique où l’homme se voit en sauveur des Mondes, Que son humanisme bienveillant n’est que redistribution de rôles et organisation du vivant en nomenclature où chaque espèce a un rôle à jouer, une place à tenir. Incapable d’humilité, l’homme ne conçoit la Nature qu’à travers le prisme utilitaire, c’est ce qui le place à l’extérieur de cette même Nature et non comme un simple élément parmi d’autres.